« Voici les termes du pacte que Hachem ordonna à Moché d’établir avec les enfants d’Israël dans le pays de Moav, indépendamment du pacte qu’il avait conclu avec eux au Horev. »
Devarim 28 ;69
Ce verset déclare explicitement qu’une nouvelle alliance a été faite entre Dieu et les Bnei Israël dans les plaines de Moav.
Selon les sages, c’est à ce moment là -au terme de 40 années dans le desert, préalablement à l’entrée des Bnei Israël en Terre d’Israël- qu’est née la notion de Arvout (solidarité) du peuple juif.
Pourtant, au moment du Don de la Thora au Sinaï, nous étions déjà tous unis « comme un seul homme », et ainsi durant toute la durée de notre périple dans le désert, nous étions ensemble autour du Michkan.
En réalité, notre véritable union trouva lieu précisément lors de notre entrée en Israël. En cet instant où chacun dû intégrer sa maison, en cette occasion où le peuple se subdivisa justement en unités individuelles.
C’est en cela que cette notion de Arvout (solidarité) dépasse l’union qui nous déterminait auparavant, car elle est capable d’unir notre peuple même lorsque il se fractionne, même lorsque chaque membre de sa composition rallie sa maison. C’est ce qui constitue la nouveauté de cet engagement particulier contracté dans les Plaines de Moav.
Lorsque la notion d’unité dépend d’un lieu géographique, il ne s’agit là que d’une unité superficielle. Le véritable lien d’union et de fraternité est celui qui perdure au-delà de l’espace et de la dispersion géographique et physique des individus.
C’est pourquoi l’accès en cette Terre se singularise essentiellement par notre intériorité et notre intégrité.
L’alliance de l’entrée en Israel: Les interdits pratiqués en cachette
Car l’intériorité de l’homme réside dans ce qu’il garde secret.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les malédictions qui caractérisent cette même alliance de l’entrée en Israël, traitent des écarts des individus pratiqués en cachette, comme « celui qui frappe son prochain en secret », « celui qui égare l’aveugle en chemin », celui qui ferait une image sculptée…. Et qui l’érigerait en un lieu caché ».
Cette approche insistante nous permet de comprendre et réaliser que durant tout leur séjour dans le désert, la notion de secret personnel n’existait pas ! Il n’y avait guère de place pour l’individualisme et les « cachoteries » personnelles.
Par contre, après être entré en Erets Israël, où chacun franchit le seuil de sa cour et de sa maison, naquit la notion d’individu au sens propre. C’est ce qui justifia la mise en garde de la Thora sur de tels « écarts de comportement » pratiqués en cachette, car l’observance scrupuleuse de ces mitsvot même en cachette, vient hautement plaider en faveur d’une intégrité de la personne.